Ce type d'édifice apparaît dès le règne d'Auguste comme un élément fondamental de la parure monumentale d'une cité.
Le théâtre, construit en 168 ou 169, est l'un des mieux conservés d'Afrique romaine et peut accueillir 3 500 spectateurs alors que Dougga ne compte que 5 000 habitants. Il appartient à une série de bâtiments publics impériaux dont la construction s'étale sur deux siècles et qui ne présentent que peu de différences par rapport à un modèle théorique, si ce n'est l'adaptation au terrain, des aménagements mineurs ou l'ornementation pour lesquels les architectes locaux ont pu avoir quelque liberté.
D'un diamètre de 63,5 m, le théâtre s'appuie sur une colline. La cavea atteint une hauteur de 15 m et compte trois séries de gradins, neuf grands au premier niveau, six au second et quatre au niveau supérieur, soit 19 gradins au total. L'orchestra est inhabituellement petit (huit mètres de diamètre), en raison de la place prise par les cinq rangs très larges de sièges réservés aux notables. La scène mesure 36,75 m de largeur pour 5,5 m de profondeur. Le mur de scène a presque complètement disparu, il n'en subsiste qu'un soubassement avec trois exèdres, ouverts sur les trois entrées des acteurs, et plusieurs colonnes qui encadraient ces entrées.
Une dédicace, gravée sur le fronton de la scène et sur le portique qui domine la ville, rappelle son constructeur, P. Marcius Quadratus, qui « a construit de ses deniers pour sa patrie » l'édifice et offert à l'occasion de la dédicace « des représentations scéniques, des distributions de vivre, un festin et des jeux gymniques ».
Le théâtre est encore animé de pièces classiques notamment lors du Festival international de Dougga et fait l'objet de travaux de conservation.