Les Thermes de Dougga à Beja

Trois espaces thermaux ont été totalement dégagés alors qu'un autre est en cours de fouilles. Parmi ces quatre thermes, l'un est inclus dans une maison privée, les « thermes de la maison à l'ouest du temple de Tellus ».

Informations

Dougga, Beja, Tunis

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détails

Deux autres, les thermes d'Aïn Doura et les thermes longtemps dénommés « thermes liciniens », sont des lieux ouverts au public au vu de leur superficie. Le dernier lieu, les thermes des Cyclopes, est plus complexe à interpréter.
 
Thermes des Cyclopes:
Au cours du dégagement des thermes des Cyclopes a été découverte la mosaïque des cyclopes forgeant les foudres de Jupiter qui est exposée désormais au musée national du Bardo. Des latrines en très bon état de conservation y sont également visibles. L'édifice a été daté du iiie siècle de par l'étude de cette mosaïque.
La taille de l'édifice, avec un frigidarium de moins de 30 m2 a poussé certains à en faire un espace thermal privé. Cependant, le rattachement à une domus dans son environnement immédiat pose problème, la « villa du trifolium » étant éloignée et les autres vestiges les plus proches étant d'une interprétation difficile de par la médiocrité de leur état de conservation. Yvon Thébert opte donc pour l'hypothèse d'en faire des bains de quartier.
 
Thermes antoniniens ou liciniens:
Quant aux thermes antoniniens du IIIe siècle, ils ont été longtemps appelés liciniens, avec une construction datant du règne de Gallien, et possèdent encore plusieurs étages. L'identification réalisée par Louis Poinssot, basée sur la prospérité de Dougga à l'époque et sur l'interprétation d'inscriptions lacunaires, a été remise en cause par les recherches récentes en particulier celles de Michel Christol. Ce dernier a proposé une datation du règne de Caracalla désormais confirmée par l'épigraphie. D'autres ont même avancé une datation du règne des Sévères, du fait d'une particularité qui se répand un siècle plus tard en Occident, les colonnes situées dans le péristyle nord-ouest portant des dais supportant eux-mêmes des arcs.
Les thermes furent transformés en huilerie à une époque inconnue.
De taille moyenne, le plan de l'édifice est symétrique et de taille moyenne avec environ 1 700 m2 de superficie hors les palestres, dont 175 m2 pour le seul frigidarium. La construction a nécessité de gros travaux de nivellement et de remblai de la pente, cet élément pouvant expliquer la différence de conservation car l'espace bâti sur le remblai a largement disparu.
 
Thermes d'Aïn Doura:
Dans l'environnement immédiat d'Aïn Doura se trouve un espace en voie de dégagement qui pourrait révéler les thermes les plus grands de la ville. La datation proposée pour la construction de cet ensemble est la fin du IIe siècle et le début du IIIe siècle, selon le style des mosaïques retrouvées, avec une phase de réaménagement du seul décor mosaïcal au IVe siècle.
 
L'ensemble thermal est très incomplètement fouillé mais il apparaît, selon Yvon Thébert, qu'il s'agit d'un ensemble à plan symétrique dont seule une portion des salles froides a été dégagée.
 
Thermes de la maison à l'ouest du temple de Tellus
Ce petit espace thermal de 75 m2, accessible depuis la maison et la rue, a été dégagé au début du XXe siècle. Yvon Thébert n'en propose pas de datation mais l'analyse archéologique de sa relation avec la maison l'abritant lui a fait énoncer qu'il résulterait d'un aménagement postérieur à la construction primitive.