Ce tombeau de 21 mètres de haut bâti au IIe siècle av. J.-C. a été considéré comme dédié à Atban, fils de Iepmatath et de Palu, d'après le texte de l'inscription qui a été conservée. Cette inscription dont la localisation précise au sein du monument, sur un côté d'une fausse fenêtre du podium, n'a été tranchée que récemment n'est pas la seule car une autre inscription bilingue ornant l'autre côté de la fausse fenêtre a pour sa part été perdue. Selon ces dernières études, les noms cités ne seraient que ceux ayant construit la bâtisse, ceux de l'architecte et de représentants de divers corps de métiers. Le monument aurait été bâti par les habitants de la cité pour un prince numide, certains y ayant vu le tombeau ou un cénotaphe à destination de Massinissa.
On accède au tombeau par un piédestal de cinq marches. Sur la face nord du podium, premier des trois étages, une fenêtre fermée par une dalle ouvre la chambre funéraire. Les autres faces sont décorées de fausses fenêtres, les quatre pilastres d'angle étant d'ordre éolique.
Le second niveau est constitué d'une colonnade ayant la forme d'un temple (naïskos), les colonnes engagées flanquant chaque côté étant d'ordre ionique. Le troisième et dernier niveau est le plus richement décoré : outre des pilastres d'angle similaires à ceux du premier niveau, il se termine par un pyramidion. Des éléments de statuaire perdurent également. En 1842, afin de détacher l'inscription royale qui l'orne, le consul britannique à Tunis, sir Thomas Reade, endommage très gravement le monument qui ne doit son état actuel qu'à un archéologue français, Louis Poinssot, qui en entreprit une véritable reconstruction à partir des éléments qui jonchent le sol. L'inscription bilingue libyque et punique qui se trouve quant à elle au British Museum a permis de déchiffrer les caractères libyques.