L’objectif de la création de cette aire protégée est la préservation et la réhabilitation d’une partie de l’écosystème montagnard de la chaîne atlasique tunisienne, en particulier les espèces végétales et animales rares et menacées de disparition comme le pin d’Alep en Tunisie méridionale, le genévrier rouge, le battoum, le mouflon à manchettes, la gazelle de montagne et l’autruche. Du point de vue climat, le gouvernorat de Gafsa est d’une manière générale, caractérisé par une pluviométrie très fluctuante d’une année à l’autre. A côté de cette variabilité interannuelle, la pluviométrie est sujette à une variation saisonnière et mensuelle. Cependant, il est à noter que le site du parc jouit de deux avantages: l’altitude et son exposition vers le nord. Ce qui engendre normalement une pluviomètre plus importante en montant vers les crêtes. D’autres part, la température moyenne annuelle est de l’ordre de 18° C. Le maxima durant l’été est de 53°C. Quant au minima, en hiver, il est de – 6° C. En outre, la région de Gafsa est souvent exposée à des soufflements fréquents de sirocco (du côté du Sud-Ouest). La fréquence de soufflement moyen est de 20 jours par an, généralement durant les mois de juillet et août. Compte tenu de sa géomorphologie, de la flore et la faune des montagnes arides auxquelles il appartient, le parc national de Jebel Orbata constitue un site important pour l’écotourisme et la recherche scientifique. Concernant la faune, au moins 123 espèces de vertébrés sont susceptibles d’être observées dans le parc national de Jebel Orbata et ses environs, composées de 3 espèces d’amphibiens, 24 espèces de reptiles, 77 espèces d’oiseaux et 19 espèces de mammifères. L’ordre des insectivores est représenté par le hérisson d’Algérie «Erinaceus algirus» qui, vu son caractère ubiquiste, est commun dans la région. Cet hérisson se distingue facilement de son congénère le hérisson du désert par des oreilles nettement plus courtes, une taille plus grande et un pelage plus clair au niveau de la tête. A part le chacal «Canis aureus» et le sanglier «Sus scrofa» dont les effectifs semblent être élevés à l’intérieur du parc, les autres espèces sont plutôt rares.